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Yélékéla, la vie d'un village au Mali
30 juillet 2010

le bogolan

" Tissu traditionnel d'Afrique de l'ouest, le bogolan remonte à une époque reculée. La légende veut que sa découverte fut accidentelle : une femme ayant taché son pagne teint au n'galama avec de la boue provenant du Niger a tenté en vain de le nettoyer, la boue avait teinté d'une manière indélébile son tissu, restait à reproduire cette réaction chimique. Aucune date n'est avancée.  Le Bogolan est, probablement avec le tissu Kenté ou Kita , la technique de teinture de textile africaine la plus mondialement répandue.

  L'origine du nom Bogolan vient du bambara : BOGO = argile, boue et LAN = avec, fait de.

  Plusieurs ethnies perpétuent encore la technique du bogolan traditionnel, les Dogons, Les senoufos, les Malinkés et les Bambaras. Si à l'origine, le bogolan avait une signification particulière en fonction des motifs représentés et des couleurs utilisées (des codifications précises, ainsi les tenues et motifs traditionnels vont prendre les fonctions et usages particuliers, tels motifs de pagne pour l'épouse, tel autre pour la jeune fille, pour le néo-circoncis, pour le chasseur, pour le mariage.) maintenant il est dans les pays occidentaux essentiellement décoratif.

  Réservé aux femmes âgées autrefois, les hommes se sont initiés à ces techniques et sont devenus de véritables artistes, ils expriment leur créativité artistique mêlant traditions et graphismes esthétiques.

  Mais si certaines créations paraissent « au goût du jour », la fabrication reste traditionnelle et artisanale. Ces nouveaux artistes sont en pleine évolution artistique et sur des bases de traditions ancestrales, ils détournent seulement l'usage du Bogolan : vêtements occidentaux, ameublement (rideaux, dessus de lit, sièges...)

  Après le ramassage du coton, celui-ci doit être filé à l'aide d'un fuseau. Puis vient le tissage réalisé sur un métier par les hommes. Ils fabriquent des bandes de prés de 30 mètres de longueur sur une largeur de 10 à 12 centimètres, ces bandes de coton seront ensuite cousues entre elles afin d'obtenir un pagne.

  Le principe du Bogolan est une succession, à partir du coton blanc, de trempage, de rinçage et de séchage au soleil (à la saison des pluies les temps de fabrication peuvent être allongé).

  Un trempage de base dans une décoction de n'galama aide, par réaction chimique à fixer les autres couleurs et un premier séchage au soleil du Mali fixe cette couleur jaune.  Les teintures sont essentiellement naturelles (noir, marron, blanc). Certaines couleurs n'existant pas à l'état naturel ou devant résister à des lavages plus fréquents sont modernes (bleu, orange, vert...), elles permettent une plus grande diversité et les maliens qui maitrisent ces techniques et savent allier teintes naturelles et teintes modernes créent des modèles encore plus riches et plus variés de Bogolans. Sur ce tissu préalablement teinté, l'artiste applique alors les dessins : motifs de la vie rurale ou urbaine africaine, de la nature, ainsi que les innombrables idéogrammes et formes géométriques. Ces scènes de la vie quotidienne africaine, ces idéogrammes sont réalisés le plus souvent à main levée (parfois au pochoir) avec des bâtonnets, des plumes, des spatules, des brosses. L'artiste applique alors de la boue provenant du Niger et fermentée dans une jarre, puis un lavage permet d'enlever l'excédent de boue et le séchage au soleil fixe les couleurs par réaction. L'intensité des couleurs est obtenue par la répétition des opérations, application de la boue, lavage et de nouveau séchage jusqu'à l'obtention de la couleur désirée."

Voici un des artisans qui fabriquent des tissus bogolan à Yélékéla :

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Yélékéla, la vie d'un village au Mali
  • La vie d'un village au Mali: l'éducation des enfants, la construction d'un dispensaire, les difficultés pour trouver de l'eau et faire des puits. Quels sont les besoins d'un village de brousse dans la région de Sikasso.
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